Garde rapprochée

Publié le par Murielle Morier

Garde rapprochée

Je vais (tuer) choper mon boss de A.D Martel

Chronique du mois de septembre du Prix des Auteurs Inconnus (PAI) 2023 dans la catégorie « Romance »

Le résumé permettait déjà de capter le cœur de l’intrigue. Deux hommes a priori aux antipodes : d’un côté, Alexis, gay sûr de son charme, entreprenant, le physique d’une armoire à glace et qui emploie un langage coloré à tout bout de champ ; de l’autre Sung-Jae, alias SJ, patron d’Electronic Dreams, qui conjugue le raffinement à l’extrême discrétion. Ce dernier s’avère surtout difficile à cerner pour Alexis, qui après avoir été embauché comme le garde du corps de l’intéressé n’aura de cesse de s’interroger sur l’orientation sexuelle de son boss… En effet, Monsieur Park recèle bien des mystères.
On retrouve ici les ingrédients classiques de la romance, revisités à la sauce LGBT : un homme séduisant en diable, en apparence inaccessible, se voit convoité par un amoureux transi mais qui ne manque ni de ressources ni d’aplomb pour arriver à ses fins. On y ajoute une note de frisson parce que la vie du beau et ténébreux Sexy boss est en effet menacée. Autrement à quoi bon embaucher un garde du corps ? me direz-vous…

Autour du héros gravitent différents personnages : la sœur d’Alexis, Christine, ainsi que son compagnon Andrew ; Bruce, le rival en titre embauché en même temps que notre protagoniste qui écopera même de l’improbable surnom de « Casseur de Mémé », appellation qui trouve toutefois une explication cohérente quand on connaît le pourquoi du comment. On trouve aussi un autre quidam, Langlois, l’assistant modèle propre sur lui et guindé, quant à lui affublé de l’épithète « Premier de la classe ».
Si Alexis a du muscle à revendre – c’est après tout la première qualité attendue chez un zélé bodyguard – notre protagoniste n’oublie pas si besoin de faire fonctionner sa matière grise. Même si tous les seconds rôles lui servent avant tout de faire-valoir, chacun, à sa manière, tient son rang quand il s’agit de lui donner la réplique. L’ambiance est donc bien posée et c’est le genre d’histoire qui n’engendre pas la mélancolie… De plus, les dialogues survitaminés ne laissent aucun répit au lecteur. L’écriture vive et rythmée constitue d’ailleurs le point fort d’un récit saupoudré d’une petite touche de belgitude très dépaysante.
Alors que retenir de ma lecture : Si en ce moment vous recherchez bonne humeur et légèreté, foncez !

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