Quelques pas de danse improvisés

Publié le par Murielle Morier

Quelques pas de danse improvisés

Valse froide de Pierre Thiry

On connaît déjà Pierre Thiry, cet « écriveur », selon le vocable qui le définit le mieux, pour sa passion de l’écriture qu’il aime partager sur les réseaux sociaux et lors d’ateliers. Cette année, l’infatigable et prolifique auteur, qui s’illustre aussi bien comme romancier que poète, a publié Valse froide, un recueil en trois temps rassemblant donc trois nouvelles. Tour d’horizon.

✒️ Valse froide : Le texte inaugural de ce nouvel opus montre comment un passé traumatique peut fortement influencer le destin.
Tout commence un matin d’hiver, quand, dans une clairière silencieuse, une fillette contemple la danse des nuages et que ce spectacle évoque pour elle la symphonie fantastique de Berlioz. Dans ce décor froid, un événement glaçant a eu lieu. Le lecteur est convié à virevolter… Et, une valse plus tard, on retrouve Ève une fois adulte, alors maman d’une jeune enfant.

Ève est une artiste qui se plaît à ciseler la pierre, elle sculpte pour laisser parler ses émotions. L’atmosphère du récit rappelle que si la poésie exalte souvent la beauté, elle côtoie parfois le tragique de l’existence : « La vie d’Ève avait été modelée dans cette matière émotive. Elle s’était développée comme l’arbre qui lance ses branches en travers dans le ciel. » Ici, la superbe photographie de la couverture, une image un brin énigmatique, révèle tout son sens.

Ayant à dessein intercalé dans ce texte le triolet L’art se bride, l’auteur donne des indices sur ses intentions : « L’histoire (d’Ève) n’est qu’esquissée, elle peut partir dans de multiples directions. On dirait un fleuve qui s’élargit en delta avant de se perdre dans l’océan. Partie d’une source minuscule, ce flux de souvenirs submerge Ève. Cette histoire est la sienne. » L’arbre de la vie d’Ève déploiera donc de multiples ramifications jusqu’à ce dénouement étonnant, que je ne peux que vous inviter à découvrir.

✒️ Lia Métonymie : Dans ce deuxième texte, le lecteur est convié à suivre les pas d’une mystérieuse inconnue. Pour ce faire, on se retrouve soudain parachuté en Auvergne pour revivre une page d’Histoire tout en buvant les paroles d’un guide conférencier à l’allure reconnaissable. Puis, dans le sillage de Lia Métonymie (c’est elle la femme mystérieuse), qui transforme tout en poésie, on arpente les allées du merveilleux jardin Lecoq. Peu à peu, le décor change, bienvenue alors dans le métro parisien et levons ensuite les yeux vers les ciels dieppois pour assister à un final ébouriffant. Cette fois, le sonnet Clermont-Ferrand, extrait du recueil Fastueuse tempête féconde, a permis de développer cette nouvelle.

✒️ Plume Rebelle : Dans ce récit, la vanité côtoie l’humour noir et on a beau défendre la cause animale, impossible de ne pas sourire face aux cruels déboires d’Apollon, surnommé Léon, ce coq à la plume rebelle qui est la coqueluche de bien des poulettes. On est plongé dans une ambiance à la Jean-Pierre Jeunet dans cette histoire de plume de coq, qui aurait tout aussi bien pu être celle d’un paon. Qui dit plume… dit écrivain. De fil en aiguille, tout au long d’un habile enchaînement de situations, par l’incroyable entremise d’une couturière, on va suivre de près l’auteur américain à succès Lion Sunlight. Ici, les sonnets Apollon et Lion Sunlight, extraits de Sansonnets aux sirènes s’arriment, ont justement servi de sources d’inspiration.

Et comme Pierre Thiry ne cesse de vouloir transmettre l’envie d’écrire, si d’aventure la muse vous taquinait en lisant ces lignes, le mot de la fin lui appartient : « Chère lectrice, cher lecteur, si ce désir d’écrire vous gagne, suivez votre plume légère, elle saura vous guider… »

✒️Pour en savoir plus sur l’univers de l’auteur :

Retrouvez Pierre Thiry sur différents réseaux : Profil Instagram sous le hashtag #UnJourUnRondeau, @pierre_thiry_ chaîne Youtube et site Internet http://www.pierre-thiry.fr

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